La propriété privée ? c’est ringard, non ?

Il y a quelques années, la richesse d'une personne se démontrait par ses possessions.

Plus on avait une belle maison, une belle voiture, une belle cafetière, plus on recevait des compliments du genre "waow, mais comment tu fais ?"

Mais heureusement, cet ère est en train de prendre fin.

La génération X, celle qui est née dans les années 90-2000, se détache de plus en plus de ce "avoir pour être".

On privilégie de plus en plus les expériences plutôt que les possessions.

Nos rêves se font de plus en plus vivants et de moins en moins matériels.

Celle qui part en aventure autour du monde sera plus enviée que celui qui s'achète un petit appartement parisien.

La voiture est plus vue comme une contrainte, ou éventuellement un moyen de liberté, que comme une preuve de réussite sociale.

Mieux que ça : on a même tendance à avoir un peu pitié de celles et ceux qui accumulent.

On sent qu'un truc ne va pas chez eux, on ne veut pas trop s'en approcher.

Le paroxysme de cette tendance se trouve dans le mouvement minimaliste : ces personnes qui réduisent au minimum leurs possessions.

Leur principe est on ne peut plus simple : si on garde quelque chose, c'est que ce quelque chose nous rend intensément heureux ou nous est vital (au sens premier du terme).

C'est tout.

Pourquoi je vous parle de ça ?

Parce que ce phénomène ouvre de merveilleuses opportunités de réinventer le monde.

Parmi elles, le partage et toute l'économie qui tourne autour.

On a commencé à voir ça avec Airbnb ou Couchsurfing.

Des réseaux de location et de partage d'hébergement mondialisé.

Ca continue avec les voitures, et même certains outils de bricolage.

Aujourd'hui, on peut quasiment tout louer, plus besoin de posséder.

Celui qui génère de la valeur, c'est lui qui instaure de la confiance, qui permet le partage.

C'est pour cette raison que beaucoup de gens trouvent injuste les commissions de Airbnb et de Blablacar.

Ils donnent l'impression de ne servir à rien, de n'être que des grosses plateformes informatiques.

Mais en vérité, leur valeur se trouve dans le contrat social de confiance et de sécurité qu'ils ont réussi à rendre évident entre les utilisateurs.

C'est en quelque sorte la fin de la "propriété privée" en terme de désir.

Une mise en commun généralisée.

Le "communisme" qui s'instaure dans une culture de capitalisme.

Je sais, je vais un peu loin.

Mais l'idée est prolifique.

Comme à bord d'un vaisseau spatial (la Terre est un vaisseau spatial, ultra sophistiquée qui plus est), le but est de bien vivre, pas de montrer sa supériorité à coup de possessions.

On image beaucoup de choses partagées à bord de la station spatiale internationale ou même si on venait à fonder une colonie sur Mars.

Bref, si vous voulez vous amuser à penser le monde de demain, essayer de le penser collaboratif plutôt que simplement commerçant.

La paix sociale et la confiance permette de réduire drastiquement nos besoins de possessions et par conséquent notre impact écologique.

Le monde est à réinventer.

A vous de jouer.

A demain.

Maxence