Juste deux citations en passant

Du coup je tente un mail minimaliste en espérant que les quelques octets passeront.

Je suis en train de lire un livre merveilleux sur les Résistants modernes, les mécanismes qui engendrent la soumission volontaire, la banalité du mal etc.

C'est Les Suspendu-e-s de Sandrine Roudaut.

Une vraie pépite.

Deux citations qui m'ont énormément touché :

"Le confort dégrade l'élan de l'âme. (…) Le conformisme est toujours le choix le plus confortable''

Pour oser sortir du rang.

La deuxième : 

''Apprendre à désobéir nous prépare pour le moment sacré''

Toutes les desobeissances à ''ce qui ne devrait pas être'' sont bonnes a prendre.

Elles ne sont pas vaines.

Elles nous entraînent pour le moment où l'on ne pourra plus tolérer l'intolérable.

Ce moment où l'on passe tous : celui où on refuse de mettre ses heures de travail au service du système futile ou destructeur du vivant.

En attendant il faut réapprendre à désobéir un petit peu pour s'échapper quelques instants.

Se retrouver avec sa fierté et son intégrité d'avoir tenu tête ou désobéit.

Se reconnecter à ce qu'il y a de meilleur et de plus courageux en nous.

Et au fur et a mesure, on deviendra de véritables Résistant.e.s.

Le ''moment sacré'', la fois de trop, la goutte qui fait débordé le vase.

Et hop, on trouvera le courage (bâti sur des dizaines de petites desobeissances perpétrées auparavant) de dire NON, une bonne fois pour toute.

A vous de jouer pour vous entraîner à ce moment sacré.

Dans son livre, Sandrine nous dit qu'il y a trois profils qui, un peu malgré eux, ont tendance à se soumettre le plus, être acteurs du système et commettre des actes pas hyper cool (voir carrément glauques) :

– les plus intégrés socialement parlant

– les plus ordonnés, consciencieux

– les plus aimables.

Ça ne veut pas dire que Jean Claude le comptable, très aimable et ordonné, aurait collaboré avec les Nazis.

Ça veut dire qu'il aurait eu une tendance à obéir aux ordres pour ne pas trop faire de vagues.

Hannah Arendt appelle ce mécanisme la banalité du mal.

Heureusement on a notre libre arbitre.

On a toujours le choix du pas de côté : ''non, pas moi, demandez à quelq'un d'autre''

Ca ne coûte pas grand chose.

Et c'est là première pierre du chemin pour se retrouver.

A vous de jouer.

Debusquons les Résistant.e.s qui sommeillent en et autour de nous.

A demain.

Maxence