Hier je vous finissais en vous disant que ce serait bien trop bête de ne pas faire de pub pour votre projet.
Vous risqueriez de mettre la clé sous la porte sans avoir eu le temps de montrer au monde de quel bois vous êtes fait.e.
Mais malgré ça, je sais bien que c’est pas facile de franchir le pas.
Déjà, il y a le trac (mêlé à l’excitation) de faire un truc spécialement pour que tout le monde le voit…
(imaginez votre tête sur tous les panneaux publicitaires de la ville)
Heureusement le numérique gomme un peu cette sensation.
Ensuite il faut savoir prendre en main les plateformes de pub, genre Facebook et Gogole.
(mais ça y’a des supers freelances qui peuvent le faire pour vous)
Et enfin, il faut avoir un petit budget.
(croyez moi, même si vous êtes timide à coup de 100€, ça part vite)
Mais, en fait, tout ça… argh c’est pas vraiment le plus important.
Ca c’est de la machinerie.
Ca s’apprend, ou bien ça se délègue.
(si l’ancien monde est capable de le faire, alors vous aussi, you such a Robin Hood !)
En revanche, y’a deux trucs que vous allez devoir bosser bien comme il faut.
Et normalement, si vous me suivez depuis un petit bout de temps, vous devriez me voir venir gros comme une montgolfière dans un ciel bleu de printemps.
Votre foule affamée et le message que vous voulez lui délivrez.
Ces deux trucs Bastien, c’est le Hakuna Matata de la pub.
Si vous les avez limpides comme de l’eau de roche, alors vous aurez aucun souci.
Une véritable poule aux oeufs d’or : vous mettez un euro, elle vous en pond 10.
Mais pour ça, il faut y aller stratégique et pas seulement avec sa bille et son couteau.
Et ça passe par le super pouvoir que vous avez entre les deux oreilles : votre don d’empathie.
Je peux pas tout vous expliquer ici (je mettrai ça dans une formation dédiée), ce serait un peu long.
Mais dans les grandes lignes il va falloir déterminer des audiences très spécifiques à l’aide de persona.
(les persona sont des gens imaginaires qui sont le portrait robot émotionnel, psychologique et rationnel qui caractérise le client que vous voulez amener)
Et ensuite discuter avec chacun de ces persona de la pub que vous voulez mettre sur pied.
C’est le moment où il faut se creuser la tête.
Sculpter des messages qui attirent l’attention et donnent envie d’en voir plus.
Pas évident de couper un bobo strasbourgeois de 35 ans dans le scroll de son fil Instagram, au milieu de photos de cabanes dans la forêt, pour lui caser une pub pour du pain bio et des pâtisseries végan super délicieuses.
Même si vous êtes malin et que vous vous adressez très précisémment à votre foule affamée, il va falloir bûcher pour trouver un moyen sympa de démarrer la conversation.
Ca serait con qu’il continue à aller chercher son pain congelé-réchauffé chez Paul ou la brioche dorée alors qu’il a un artisan-résistant-ultra-talentueux-qu’il-kifferai-trop à deux pas de chez lui non ?
Alors au boulot.
Y’a pleins de techniques pour ça, mais avant tout il faut savoir écouter ceux pour qui ont fait les choses.
Trop de fois on fait des trucs qui nous font plaisir en pensant que pour les autres ce sera pareil.
C’est nul.
Faut se mettre “réellement”, profondément, à la place de l’autre.
Dans sa tête, dans ses habits, dans son quotidien, dans son corps.
Et seulement une fois qu’une part de nous est devenue un peu comme lui ou elle, on peut prétendre à vouloir lui rendre service et lui piquer un peu d’attention.
L’empathie sauvera le monde si vous voulez mon avis.
A vous de jouer.
A demain.
Maxence
PS: je voudrais faire un merci général à tous ceux qui me payent le café à l’occasion.
En revanche, juste une précision : stop au café à 2€, ça me met mal à l’aise.
Je vous imagine derrière vos écran : “putain cool j’ai appris un truc, je lui paierai bien le café, mais bon 1 ou 2 € à chaque fois, ça fait un peu cher à la fin,
Et je vais quand même pas lui filer 50cts, il s’est fait chier à l’écrire quand même son truc !”
ALORS…. Qu’on se mette d’accord tout de suite Bastien.
Déjà, j’ai lancé ce truc de “me payer le café” parce que je trouve ça marrant et très sympa, pile poil dans l’idée que je me fais de notre petite conversation quotidienne.
Un café entre amis, ni plus ni moins.
Sauf que dans ma tête, j’avais l’image du café à 35 cts à la machine à café.
Pas 1 ou 2 euros, ni encore moins une tournée à 5€, 10€ ou 15€.
(la flemme de vous mettre les impressions écrans pour appuyer de preuves ces précieuses donations…)
Faut pas déconner non plus.
Un café à 35 cts c’est très bien.
J’ai pas envie que vous me rameniez le croissant et la chocolatine tous les matins.
Donc pas plus de 50 cts, sinon j’accepterai plus.
Compris ?
Déjà, rien qu’avec ça pour chacun de la tribu, je peux me payer les réparations de mon vélo et mon smoothie maison local et ptete un même un petit coworking pour aller discuter avec d’autres résistants.
Gardez vos sous pour votre projet, le café doit être transparent pour vous.
A demain
"Okay chef, tu m’as mis la pêche, je te paie le café à 35 cts"
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