Vous vous sentez prêt ?
Non.
Bien sûr que non.
On n’est jamais prêt.
C’est juste qu’il existe un moment où la folie nous prend,
Ou que le coût de l’inaction devient trop grand.
On se souvient et on se raconte les légendes avec des héros courageux.
Mais la vérité, c’est que qu’on lit leur journal de bord,
On se rend qu’elles et ils avaient une frousse infinie.
S’ils se sentaient prêts ?
Non.
Est ce qu’ils se sentaient presque comme obligés ?
Probablement.
Il y a un moment où l’intolérable pointe le bout de son nez.
Ou alors où l’enthousiasme dépasse la raison.
Ou lorsque l’on se rend compte que il n’y a que nous.
On a beau attendre…
Personne ne fait ce qu’on voudrait voir exister.
Il n’y a que nous.
Mais on ne se sent pas prêt…
Alors tordons le cou à une idée reçue bien profondément ancrée dans notre société qui valorise et attend les héros (alors qu’elle devrait valoriser les Résistants).
Les héros ne viendront pas.
Il n’y a que des hobbits.
Des hobbits qui ont la trouille.
Mais qui y vont quand même.
Comme me l’a partagé il y a peu Caroline, une des Résistantes qui lit ces mails,
Jacques Brel disait dans une interview :
« Mais vivre sans avoir peur, mais c’est pas vivre enfin. Vivre sans cette espèce de…Mais attention pas bêtement, il faut calculé. Mais vivre sans avoir peur, c’est pas vivre, vaut mieux être mort quoi… »
Et plus loin :
« Mais un homme qui n’a pas peur, ce n’est pas un homme enfin. C’est un fou ! »
« Moi je pense qu’il faut plonger, quitte à se tromper. Alors je plonge »
« On ne meurt pas d’humiliation, ça n’existe pas »
« Et tout le restant, c’est de la transpiration, c’est de la sueur, c’est de la discipline »
J’y crois profondément.
C’est l’histoire des hobbits qui change le monde, petit à petit.
Et la révolution, le monde d’après, ne sera constitué que de celles et ceux là.
Si vous ne changez pas, alors que vous êtes convaincus,
Si vous ne prenez pas part au monde, alors que vous êtes les plus enthousiastes,
Qui le fera ?
Qui le fera ?
Regardez vous dans la glace .
Souriez vous et dîtes merci, le coeur débordant de gratitude.
Car le hobbit que vous attendiez est là devant vous.
Nous sommes celles et ceux que nous attendions.
Il n’y a que nous.
Alors au boulot.
A demain.
Maxence