Disclaimer : je ne vais pas parler de comment rendre sexy et désirable le zéro déchet, il y a mille nana qui font ça mieux que moi sur Instagram.
Non, ce dont je vais vous parler, c’est d’appliquer la mentalité zéro déchet à votre communauté de clients.
Parce que très souvent, je rencontre des entrepreneurs qui galèrent à faire évoluer leur impact et leur activité.
Et l’une des raisons principales, c’est qu’ils pensent qu’un client est comme un kleenex jetable,
Ou une canette dont on se désaltère, et qu’on jette en essayant de viser la poubelle du recyclage.
One Shot.
Alors que votre communauté, votre histoire, c’est un truc qui dure.
C’est pas du Tinder de produits comme les gens ont l’habitude de voir dans les supermarchés.
C’est une relation longue.
Qu’est ce que ça veut dire ?
Ca veut dire que lorsqu’on est fan de ce que vous faîtes, on a encore envie de dépenser de l’argent chez vous.
Et là seule raison pour laquelle on ne le fait pas, c’est que vous ne nous le proposez pas.
Alors bien sûr je comprend votre point de vue :
Vous avez pas envie de passer pour un.e salaud de capitaliste vendeu.se de tapis qui veut soutirer un maximum d’argent de la poche de ses clients.
Vous seriez pas contre d’avoir un peu plus d’argent sur votre compte en banque à la fin du mois pour réaliser d’autres projets tout aussi alignés.
Mais vous aimez pas vendre : alors maintenant que vous l’avez fait une fois, vous vous carrapater en vous écriant « ouf, c’est bon je l’ai fait, c’est fini ! »
Et ben non , c’est pas fini.
C’est même exactement là que ça commence.
Pourquoi ?
Parce ce que ce qui vient de se passer est fort, très très très fort.
Une personne que vous estimez vient de vous offrir sa confiance.
Il a acheté votre produit.
Et vous vous comptez vous en aller comme on se tire d’un lit discrètement après une nuit d’amour ?!
Malautru !
« On est responsable pour toujours de ce qu’on a apprivoisé »
C’est le renard du Petit Prince qui dit ça.
Alors maintenant que vous avez apprivoisé votre client, vous êtes responsable de lui ou d’elle.
Et vous allez devoir vous creuser la tête (et surtout lui parler) pour savoir ce que vous pourriez inventer pour l’aider encore un peu plus.
Votre client est une bouteille en plastique qu’il ne faut pas jeter sitôt finie.
Vous pouvez la remplir à nouveau avec énormément de valeur.
Et probablement qu’elle a encore envie de vous offrir une part de sa richesse pour cette valeur.
Vous savez , y’a un truc très bizarre chez nous autres les humains.
On déteste se faire vendre des choses (on a l’impression d’être forcé ou manipulé)
Mais par contre….
… On adooooooore acheter.
C’est mécanique : sortir sa carte bleue pour payer quelque chose qui nous donne envie libère de la dopamine.
Je ne vous parle pas de payer vos factures.
(bien que ça peut être une source de dopamine si vous êtes en plein conscience et que vous comprenez que vous avez une chance inouïe d’avoir de l’eau, de l’électricité, une connexion internet, etc. c’est ce que je fais personnellement et j’adore ça, c’est un petit kiff – et je dis ça sans déconner)
Mais de payer quelque chose qui vous permet d’accéder à une version désirable de vous même.
Ca peut tout aussi bien être un produit, un livre, une formation ou un service, peu importe.
Un possession est une sorte d’extension de vous même (au niveau neurologique).
Tant par la symbolique
(vous êtes ce héro qui n’utilise plus de papier toilette mais une douchette, vous avez eu le courage de le faire),
Que par la puissance d’abondance qu’il vous procure
(planter un potager ou installer de ravissantes toilettes sèches ultra design et sculptées dans un bois noble, vous donne la sensation intime de ne plus craindre la faim, d’être dans l’abondance et de transformer le caca en or organique plutôt que le dilapider dans une eau potable)
Revenons en donc à nos moutons.
Si j’ai été content d’acheter chez vous, sachez que j’ai envie de recommencer.
Il ne me manque qu’une occasion.
Un produit complémentaire,
Qui peut être une formation (si vous ne voulez pas pousser à la consommation matérielle),
Ou quelque chose dans la même thématique,
Ou l’accès au niveau suivant : OK tu as tes toilettes sèches, passons à l’étape d’après.
(ex. pour les toilettes sèches, un box jardin ultra stylé où vous entreposeriez l’or qui sort de vos fesses, ou une formation sur l’épuration phytonaturelle des autres eaux usées… les possibilité sont infinies)
Le but n’est pas de « saigner votre client » en lui vendant de la fioriture (comme a l’habitude de faire l’ancien monde),
Mais bien prendre le temps d’apprécier la valeur de sa confiance,
Et de lui donner l’occasion de re-éprouver le plaisir qu’il a à sortir sa carte bleue pour vous remercier de votre travail.
Je dis ça sans rigoler.
On éprouve du plaisir à acheter des produits qu’on aime.
Et c’est d’autant plus vrai quand on les achète à des personnes, une entreprise ou une marque avec qui on est aligné.
Vous avez compris l’idée .
Si vous voulez vivre de votre activité, il faut penser l’acte d’achat comme la naissance d’une confiance,
Un premier rendez vous qu’on a envie de répéter.
Alors ne vous carapater plus jamais une fois que les sous arrivent sur votre compte.
Au contraire, redoubler d’effort pour trouver encore plus de valeur à apporter.
Et agrandissez ainsi votre catalogue jusqu’à avoir le maximum d’impacte pour changer le monde.
Ca demande de l’imagination et un peu de courage.
Et surtout ça demande une vraie empathie :
Votre client adore se voir proposer des produits qu’il peut ou non choisir d’acheter.
Il n’est pas « saoulé » parce que vous lui vendez quelque chose.
Il comprend que c’est votre métier, et il est heureux de pouvoir acheter quelque chose qui l’intéresse.
Encore faut il trouver ce quelque chose 😉
Alors au boulot.
Soyez le fournisseur, le vendeur que vous auriez envie d’avoir dans une relation de respect mutuel.
Apprivoisez vous.
Et devenez responsable pour toujours de ce que vous avez apprivoiser.
C’est la seule bonne manière d’entreprendre.
Et il faut montrer l’exemple dans ce sens.
Nous sommes celles et ceux que nous attendons.
A demain.
Maxence