Ce mail fait écho à celui d’hier.
J’ai vu le film Fondateur hier soir.
C’est sur l’histoire de Mc Donald’s et de comment les fondateurs qui étaient des types comme vous et moi se sont fait bouffer et voler leur concept par un requin.
Vraiment intéressant.
C’est un condensé de l’aventure entrepreneuriale :
les galères du début,
la persévérance,
le culot,
l’image de marque,
la différenciation,
les difficultés de grandir tout en restant fidèle à soi-même, etc.
Et notamment on y voit l’importance pour les deux frères de faire à leur sauce.
Ils se donnent les moyens de bousculer le statut quo.
(c’est le début du film, lorsque McDo est hyper authentique avec de la qualité et un savoir faire bien à eux)
Et ça Bastien, ça nous donne une sacré leçon.
Et ça rejoint ce que je vous disais hier sur le fait que y’a rien de compliqué.
Ce film, contrairement à The Social Network ou Steve Jobs, montre clairement le processus entrepreneurial.
A la base, il y a deux frères qui ouvrent des restos qui se plantent.
Et puis ils remarquent que 80% des gens commandent des frites et un burger.
Alors au lieu de faire comme tout le monde et de proposer toujours plus de choix, ils ne vendent plus que ça.
Et puis ils ont tellement de succès qu’il faut optimisé les temps alors ils font à leur sauce.
Ils créent leurs propres ustensiles et aménagement, et une chorégraphie de cuisiniers.
Bref.
Je dis pas ça pour faire l’apologie de Mc Do Bastien, vous vous en doutez.
C’est devenu une belle merde capitalistique.
Mais au début, c’était un petit commerce incroyablement innovant et à l’écoute de ses clients.
Ils avaient vraiment la volonté de changer les choses pour le mieux.
(jusqu’à ce que l’autre con assoiffé de pouvoir vienne y mettre son nez)
Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Parce que lorsqu’on commence un projet, y’a rien de compliqué.
(attention, j’ai pas dit que c’était facile, j’ai dit que c’était simple – mais cette différence, ce sera l’objet d’un prochain mail)
On commence simple, en faisant un peu comme tout le monde.
Juste histoire de se lancer.
Et puis on innove petit à petit.
Des fois avec un grand bond en avant, une innovation de rupture.
Mais toujours en fonction de la réalité du terrain.
Ca permet de désacraliser la sacro-sainte “bonne idée”.
Pas besoin d’avoir l’idée du siècle pour se lancer Bastien.
Faîtes simple.
Puis démarquez vous, en y mettant toute votre personnalité.
Trouvez vos valeurs à tâton.
(je vous parle bien de vos valeurs à vous, et pas de tout le charabia qu’on entend d’habitude : intégrité, innovation, éthique, tout ça tout ça – ce que tout le monde déclare finalement)
Des valeurs qui feront que lorsqu’on demande à vos clients ils savent exactement pourquoi ils viennent chez vous et pas chez tous les autres qui vous ressemblent.
Une histoire qui vous ressemble.
Une histoire incopiable.
Je vais finir sur un détail que j’aime beaucoup.
Dans le droit français, une entreprise ou une asso ça porte la dénomination de “personne morale”.
Ce que ça veut dire, c’est que vous êtes pas vraiment chef d’entreprise au début.
Vous êtes un parent qui vient de donner naissance à une “personne morale” et qui galère à changer ses couches.
Vous avez des grandes idées sur son éducation et puis la réalité vous rattrape et va la façonner tant bien que mal.
Y’a pas d’école pour être parent. Y’en a pas non plus pour être entrepreneur.
Faire un bébé est tout aussi hasardeux, long et fastidieux que de créer une boîte.
C’est le même processus mais en plus simple.
Vous vous lancez, vous accouchez.
Et puis hop, vous apprenez sur le tas, en faisant à votre sauce, avec toute votre conscience.
Vous créez une famille qui vous ressemble au fur et à mesure.
Je suis un peu parti dans tous les sens.
Mais je pense que vous avez capté l’idée.
Si vous voulez vous lancer dans un projet qui a du sens pour vous, quitter l’ancien monde et participer à la Résistance dans le monde économique,
Si vous voulez piquer des parts de marchés aux trouducs de l’ancien monde et construire le nouveau,
Il va falloir vous lancer.
Je suis là pour vous dire que y’a rien de mystique.
Pas besoin de super pouvoir comme les médias et la culture populaire veut nous le faire croire.
Aussi simple que de faire un bébé.
(même si ce n’est pas pour autant que c’est facile)
Eduquer votre bébé “personne morale” petit à petit.
Avec des erreurs, des frayeurs et des gamelles.
Mais aussi des victoires, de l’émerveillement, et de l’émotion qui vous prend aux trippes.
Ce n’est pas parce que c’est difficle que l’on n’ose pas.
C’est parce que l’on n’ose pas que c’est difficile.
A vous de jouer.
A demain.
Maxence
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Bref, allez voir, c'est cool, j'en suis plutôt content.
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