« Ma vie est mon message » disait ce bon vieux Gandhi.
Je pense qu’il n’avait pas tort le bougre.
Mais le truc, c’est que ça donne presque le sentiment que c’est en analysant une vie a posteriori qu’on découvre ce message.
Le fameux « connecting the dotes backward » de Steve Jobs.
Ou encore toute la sagesse du film « It’s a wonderful life » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_vie_est_belle_(film,_1946)
Sauf que…
Sauf que dans la vie (notamment niveau entrepreneurial et stratégie marketing), il nous faut une boussole.
Pas un plan, ni même un itinéraire.
Mais une boussole.
Et cette boussole, c’est grosso modo ce qui fait qu’on se souviendra de vous.
Votre nécrologie, ou votre épitaphe.
Mais hélas, bien peu d’entre nous prennent le temps de se poser ces questions.
Que voulez vous qu’on écrive sur vous quand vous ne serez plus là pour écrire votre histoire ?
Que restera-t-il ?
Loin de moi l’envie de vous mettre un peu de mégalomanie (bien qu’à petite dose, c’est très bon),
Ou que vous vous retrouviez debout devant le vertige abyssale de la mort et vous déprimer à vous faire bouffer des kilos de glaces végans au chocolat (vous avez déjà goûté ? c’est drôlement bon ! et ça enlève pas des bébés à leur maman),
Non, rien de tout ça.
Si je vous pose la question, c’est pour le business voyez.
La stratégie.
L’impact.
Quel est le message, l’unique message que vous voulez faire passer ?
Si la vie de votre entreprise est votre message,
Si ce dernier s’incarne dans toute vos décisions comme un cap s’imprime sur une aventure incertaine,
A quoi ressemble t il ?
Je sais… c’est désagréable.
Ben oui, ça demande de prioriser.
De faire des choix. De dire non.
En mécanique quantique on appelle ça l’effondrement de la fonction d’onde.
Une vraie saloperie.
Une petite mort qui s’ignore. Une tristesse infinie.
(et croyez moi que je suis pas le premier à vous jeter la pierre à rester dans un état quantique superposé, là où tout existe)
Mais à la fin, on ne vous tendra pas le micro.
On regardera ce que vous avez fait.
Rien à faire de votre charabiat de vieillard si vous n’avez pas incarner votre message dans chaque décision de votre vie (ou votre vie entrepreneuriale).
Qui serez vous quand vous serez mort ?
Ecrivez donc votre épitaphe,
Prenez le temps de rédiger votre nécrologie.
» est mort.e ce samedi à l’âge de 86 ans. Elle (ou il) a passé les 40 dernières années de sa vie à __________ parce que _________ était terriblement important à ses yeux.
C’est son lègue à l’humanité et aux générations futures.
Peu importe l’avis des générations passées ou présentes, pour les Futures, elle est l’héroïne qui a sauvé ce patrimoine et aidé à construire ce futur désirable »
Votre nécrologie est votre message marketing.
Le seul, l’unique.
La vision, les valeurs, et toutes ces conneries de consultants de la Défense à la con c’est de la pacotille à côté.
Et pour finir faîtes cet exercice pour rigoler et voir l’écoute attentive et réligieuse que vous allez susciter :
La prochaine fois que vous devez vous présenter devant quelqu’un ou devant un groupe,
Commencez par un truc comme ça :
« Je m’appelle Maxence Fournaux, et tout ce que je fais dans ma vie n’a qu’un seul but : inspirez des milliers de femmes et d’hommes, les plus intelligents, les plus talentueux et les plus déterminés à rejoindre le camp de celles et ceux qui luttent avec efficacité pour la sauvegarde de la poésie de la Vie.
Je suis ingénieur de formation, j’ai travaillé pour telle entreprise et bla bla bla ____ (mettez tout ce que vous voulez après, on s’en fout, l’essentiel est dit) »
Y’aura ptete quelques sourires en coin.
Des sourires imbéciles, mal à l’aise, qui se moquent comme une équipe de football américain grotesque d’une série B.
Mais les autres auront compris.
Et lorsque vous irez leur filer un coup de main, ils sauront pour quoi vous le faîtes.
Idem lorsque vous leur demanderez un coup de main vous.
Idem lorsque vous gagnerez de l’argent,
Ou lorsque vous aurez un moov’ stratégique un peu dangereux,
Le genre qui crée la polémique.
Présentez vous avec votre nécrologie ,
Et la foule s’écartera parce qu’elle comprendra que vous savez où vous allez.
(d’ailleurs faîtes cet exercice de marcher droit devant vous, en regardant au loin, juste au dessus de la foule, avec détermination, c’est incroyable comme tous s’écartent – répétez l’exercice chaque fois que vous manquez de confiance en qui vous êtes – votre place vous attend)
Pas comment.
Ni quand.
Peu importe.
C’est comme ça qu’on laisse une trace.
Alors à vous de jouer.
Rédigez votre putain de nécrologie.
Considérez vous mort, sans micro.
Des historiens bienveillant tombent sur l’oeuvre de votre vie.
Que vont ils voir et raconter ?
Croyez moi, c’est le genre de question qu’il vaut mieux se poser rapidement.
Parce que la Vie (entrepreneuriale ou non) est courte,
Mais elle est surtout plus courte que prévue.
A demain.
Maxence