L’avantage avec un objet de mail aussi bateau, c’est que je sais que je ne vais parler qu’aux vrais de vrais.
Celles et ceux qui sont là pour le but et la tribu,
Celles et ceux qui ouvrent à chaque fois sans trop se poser de questions,
Parce qu’elles et ils ont foi.
Je pense que vous l’avez remarqué, j’ai loupé quelques mail quotidien ces derniers temps.
Et ce serait mentir que dire que c’est seulement une question de temps,
Y’a aussi une question de moral et de détermination.
La raison ?
Y’en a plein : le confinement qui dure, la peur de pas être à la hauteur, d’être une fraude, la vie normale qui va reprendre sans que rien ne bouge, et toute cette tristesse qui va nous claquer sur le coin du nez (une sorte d’effondrement lent et douloureux qui commence)
Mais en vérité, c’est plus simple que ça.
Vous savez , je fais le beau à vous dire qu’il faut vous bouger, mais y’a 2 ans et demi j’étais une bonne grosse feignasse.
Et vous savez quoi ?
C’est pas l’espoir qui m’a fait me bouger.
L’espoir est un infidèle qui vous tourne le dos dans les moments les plus sombres.
L’espoir c’est comme la motivation : jamais là quand on a besoin d’eux.
Je déteste l’espoir et la motivation.
Tout comme je déteste cette notion vague de « recherche du bonheur ».
Je lui préfère la joie.
Ou comme dirait mon ami Pascal Lenormand, éminent poète designer énergétique : la Volupté.
Je remplace l’espoir par la détermination.
Pas besoin du résultat pour avancer.
Pas besoin de savoir combien il reste de kilomètres à parcourir pour faire le tour du monde.
On avance parce qu’on doit avancer.
Parce que c’est la chose à faire.
Si l’espoir veut pointer le bout de son nez lorsque les nuages se dégagent, très bien, qu’il le fasse.
Mais je sais que je ne peux avoir aucune confiance en lui.
C’est tout.
Et concernant la motivation, elle ne vaut pas plus qu’un feu de paille.
La question « Comment faire pour garder la motivation ? » est aussi vide de sens que de se demander « Comment faire pour avoir faim même après un énorme raclette et 5 burgers végé ? »
C’est complètement con.
Stay hungry.
Restez affamés.
C »est un mantra qui ne vaut rien s’il n’est pas associé à autre chose.
Et cet autre chose, c’est le truc qui a fait la plus grande différence dans ma vie, et qui est à l’origine de tout ce mouvement.
La discipline.
Tout a commencé il y a 2 ans et demi lorsque, pour la première fois de ma vie, je me suis levé à 5h30 sans aucune raison autre que celle de commencer le jour plus tôt.
Le Miracle Morning, pour celles et ceux qui connaissent.
Ca a changé ma vie.
C’est là que tout à commencer.
J’ai fait un truc un peu fou.
J’ai mis un jogging et je suis allé marché dans la nuit, sans raison.
Juste pour me mettre en mouvement.
Je me mettais des discours de motivation dans les oreilles.
Et j’écrivais dans un cahier mes 5 fiertés par jour.
Avec mon objectif en haut, comme une étoile du berger.
Le truc, c’est que ce putain de confinement m’a fait perdre ce rythme.
J’ai fait hiberner ma discipline.
Résultat des courses : je marchais à la motivation et à l’espoir d’avoir des résultats.
Grave erreur.
Quand on perd le rythme, on perd de l’inertie.
Et en décélérant, on se met à douter.
Et le doute nous ralentit.
On garde le regard sur le compteur qui baisse.
Au lieu de regarder l’horizon.
Alors voilà, je sais bien que ça fait gourou (mais des fois on en a besoin),
Mais si vous voulez avancer, je n’ai pas de meilleur conseil que celui ci :
Levez vous à 5h30, allez marcher, écrivez vos fiertés, et faites une action pour votre projet (même petite).
Et répétez ça tous les jours.
Ne mettez votre énergie que sur le maintien de cette discipline.
Qu’elle soit votre seul objectif.
C’est tout.
Le reste, c’est de la déco qui distrait.
Je vous ai déjà parlé de Guillaumet et du miracle des Andes.
« Ils m’imaginaient marcher, alors j’ai marché »
Y’avait pas d’objectif, pas d’espoir, pas de plaisir, pas de motivation, pas de bonheur.
Juste une détermination : continues.
Si espoir, plaisir et bonheur se ramènent en route, tant mieux, c’est alors le panard absolu.
Mais pour accomplir le miracle des Andes, vous n’en avez pas besoin.
Suffit de mettre un pas devant l’autre et ne pas perdre l’inertie.
Alors c’est sûr ça prendra du temps.
Mais c’est comme ça qu’on construit une légende.
Avec du temps.
Et pas des feux de pailles.
Donc quelque soit votre projet , visez l’éternité.
Posez vous pas de question.
Avancez.
Discipline et détermination.
Laser focus.
L’action est le remède.
Ne lâchez rien.
C’est trop dur de reprendre après.
A lundi.
Maxence
