Hier je parlais avec Matthieu de ce que c’est de créer une boîte.
Concrètement.
Dans la formation que je vais sortir prochainement, j’explique plutôt comment trouver des idées et les tester.
Le petit bain si vous voulez.
Mais là, Matthieu me demandait plutôt comment je m’y prendrai pour passer de l’idée validée à quelque chose qui fabrique et qui vend vraiment des trucs.
Du coup, je lui raconté comment on s’y était pris avec mon vieux frère de Steph.
Et pour une fois, je ne lui ai pas parlé de marketing, d’image de marque, de communauté, de vente etc.
Non là c’était de l’entrepreneuriat pur souche, effectif.
Ce que je raconterai à mon petit frère s’il voulait se lancer lui aussi, les actions à faire right now.
J’ai pris pour ça l’exemple d’une boîte que Steph à accompagner qui fait dans le sportwear à base de matières recyclées.
(ils s’appellent Nosc)
Mais en y regardant de plus prêt je crois que des boîtes comme le Slip Français ont commencé pareil (et fonctionnent toujours comme ça d’ailleurs).
La première étape, vous la connaissez un peu maintenant que je vous la rabache tous les jours, c’est de trouver ses clients avant même d’avoir créer véritablement le produit.
Fake it until you make it.
La seconde c’est l’étape “merde, j’ai vendu 100 t-shirts de running et je sais toujours pas comment les fabriquer !”
(j’exagère à peine, au pire vous les rembourserez)
Comment fait on pour fabriquer un produit ?
Je sais pas vous Bastien, mais quand j’étais encore étudiant, je pensais que pour monter une entreprise il fallait fabriquer ses produits.
Je pensais que Nike faisait fabriquer ses baskets dans des usines Nike.
Du coup je pensais que pour lancer une boîte dans le sportwear il fallait acheter des usines, trouver des employés de moins de 12 ans payés au lance pierre, investir dans des machines de productions, etc.
Et ben en fait non.
Ca c’était avant, lors du siècle dernier.
Depuis les années 2000-2010 tout a changé.
C’est la plus grande claque que je me sois pris.
On peut tout “outsourcer”, c’est à dire demander à des gens de faire le travail pour nous.
Prenons l’exemple de Nosc, qui a été fondé par 3 étudiants sans un sous.
Vous pensez qu’ils fabriquent eux même leurs produits, avec des machines, des ouvriers, tout ça tout ça ?
Bien sûr que non.
(Ca viendra peut-être un jour, mais pas vraiment dans les 5 prochaines années)
Au début c’est tout simple.
Vous contactez une entreprise de fabrication textile (française hein).
Vous leur demandez avec quelle genre de matériaux ils travaillent et si c’est OK pour du plastique recyclé.
Ils vous disent que ça devrait pas poser de problème mais que ça dépend bien évidemment des quantités et des modèles.
Vous êtes pas vraiment designer et vous n’y connaissez rien en couture, alors vous leur demander s’ils n’ont pas des produits génériques, des modèles assez basiques.
Ils vous répondent que bien évidemment ils en ont.
(Vous croyez quoi ? Que tout le monde fait du sur mesure ?
Non y’a des modèles standards de différentes qualités.)
Ca permet de faire des économies d’échelles (sans quoi tous les usines fermeraient ou vos produits seraient hors de prix).
Si vous avez un peu de sous vous pouvez demander à rajouter quelques modifications sympa.
La première, c’est bien entendu de mettre votre marque sur le produit.
Mais vous pouvez aussi demander le renforcement d’un tissu ici ou l’ajout de lignes grises réverbérantes là.
Ca vous permettra de vous différencier pour pas cher.
Vous pouvez aussi choisir votre packaging ou le designer (pas quelqu’un que vous aurez sur des plateformes de freelances comme Upwork par exemple).
Il va s’en dire que vous devrez partir sur un truc réutilisable ou zéro déchet hein.
Avec la commande de quelques échantillons, vous êtes prêts à lancer la production.
(si vous avez déjà une communauté, c’est le moment de lancer un kickstarter)
Si vous faîtes au minimum, avec des trucs très basiques, ça peut prendre 1 ou 2 mois à peine.
En parallèle vous trouver un fournisseur de matières recyclées à envoyer à votre usine partenaire.
Vous vous trouvez ensuite un centre de logistique comme il en existe plein pour stocker et expédier vos produits.
(ben oui, vous alliez pas faire ça dans votre garage, et vous avez pas assez d’argent pour avoir un entrepôt et des employés)
Vous finissez de monter votre site ecommerce (ou vous demander à un freelance de vous faire ça), ça devrait vous coûter 50€/mois max au début.
Et hop c’est parti.
Si vous êtes vraiment minimaliste comme moi et que vous vous donnez à fond, dans 6 mois vous pouvez avoir vos produits qui se baladent dans la nature.
C’est la magie de l’entrepreneuriat au XXIème siècle.
Tout peut être outsourcer.
Ca ne veut pas dire pour autant qu’il faut tout outsourcer.
Mais pour débuter c’est nickel.
Pas besoin d’investir des milliers d’euros.
Ni d’hypothéquer sa maison.
Vous commencez petit et vous grandissez petit à petit.
L’entrepreneur à notre époque, c’est un peu un chef d’orchestre qui anime les différents partenaires qui travaillent avec lui.
A nous de jouer pour que la symphonie qu’il compose soit une musique porteuse de sens et pas du Booba commercial et insipide.
En tout cas, tout ça c’était pour vous dire que créer et vendre un produit, c’est beaucoup beaucoup plus simple que ce que vous imaginez Bastien.
Ca demande du boulot certes.
Mais pas besoin d’être un.e génie.
En tout cas pas dans l’opérationnel.
Ce qui compte le plus c’est la manière dont vous allez interagir avec vos clients, votre histoire, votre image de marque, votre marketing.
Et pour ça il faut commencer maintenant à rencontrer votre communauté et construire votre histoire.
Ca se passe sur les réseaux sociaux et dans les lieux de rencontre.
(encore un truc ultra puissant et gratuit qu’on avait pas y’a 10 ans)
Tout ça n’était pas aussi simple ou juste même possible il y a 15 ans.
On n’a plus d’excuse aujourd’hui pour ne pas lancer une boîte.
Et donc on n’en pas non plus pour ne pas créer des activités respectueuses et régénératrices du vaisseau Terre.
C’est juste une question de détermination.
Heureusement, vous recevez un mail tous les matins pour vous mettre des coups de pied aux fesses.
Y’a même deux ou trois conseils qui déchirent à l’intérieur à ce qu’on dit.
Au boulot Bastien.
A demain.
Maxence
"Okay chef, tu m’as mis la pêche, je te paie un café"
(Cliquer sur l’image m’envoie un café)
PS: Je me suis fait une page Patreon.
Si vous ne connaissez pas, le principe est simple : vous devenez mon patron.
En me versant un micro salaire de quelques euros (ça commence à partir d'un café à 2€) chaque mois.
Et moi je fais mon taff tous les jours.
(vous pouvez me virer quand vous voulez d'ailleurs)
Et en plus ça donne un espace où on va pouvoir discuter publiquement 🙂
Bref, allez voir, c'est cool, j'en suis plutôt content.
https://www.patreon.com/marketingresistant
(faut cliquer sur les boutons de la colonne de droite pour me donner des sous)
Ca me permettra de savoir si ce que je fais vous plait vraiment (et vous sert).
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