C’est la fin

Salut  ,

A ce qu’il paraît, toutes les bonnes choses ont une fin.
Alors après un an de silence radio, je me rends à l’évidence : Marketing Resistant ne me nourrit plus.

Je ferme donc boutique pour de bon.

Il faut dire aussi que la dernière année a été très très très riche (et mouvementée) de mon côté.

J’ai appris énormément, j’ai fait des paris audacieux, je me suis planté, j’ai recommencé différemment (un nombre incalculable de fois).

Et aujourd’hui je me retrouve quasiment à poil.
Je vis désormais seul, dans mon van à travers la France.

Mon matos d’escalade, de parapente, un vélo, les boards de glisse, quelques bouquins, des fringues pour parer à toutes situations… et c’est tout.

L’excitation de vivre libre,
Le vertige de la solitude (je vis en couple depuis mes 23 ans),
Un sentiment de puissance autonome,
Des grands moments d’introspection dans des treks, des fins de soirée au lever du soleil,

Des remises en questions d’à peu près tout ce qui constituait ma vie :
Mes croyances, mon passé familiale, mon rapport à la mort et la vie,
Les envies que je croyaient fondatrices et éternelles qui vacillent,
Et des dégustations de saveurs que je rejettaient auparavant d’un revers de la main.

Un coup de pied dans la fourmilière d’une violence inouïe.
Tout envoyer valser pour se retrouver à poil dans le noir complet, avec rien d’autres ni personne que moi-même et le reste de ma vie.

Des centaines d’émotions me traversent chaque jour, des envies interdites cherchent à me séduire en me chuchotant à l’oreille le confort qu’elle pourrait me procurer.

Abandonner, boire, fumer, traverser un fleuve à la nage, se droguer, froler l’hypothermie, se perdre sans plan B, et mille autres encore.

J’ai l’impression de comprendre tout l’être humain, toute sa détresse, et toute sa puissance.

Mais ne vous inquiétez pas , ces envies dont je parle qui vous font peur pour moi, je les connais bien.
Et je sais leur résister, elles ne m’ont jamais eu, et ne m’auront jamais.
Ce passage immensément intense de ma vie en sera le témoin.

En survivant à ça, seul (et de manière choisi), en prenant tout dans la tronche, toute cette intensité, je sais que je survivrais à tout.

Heureusement, j’ai mon activité de mentorat d’entrepreneurs avec Livementor et quelques coachings perso qui font rentrer du cash.
Ca marche bien, c’est dans ma zone d’excellence, et les résultats ne décroissent pas.

Pour ce qui de l’écologie ?
Le monde me désespère.
Pas capable de se bouger les fesses sur des micro-actions hyper impactantes (arrêter de bouffer de la viande par exemple).

Le déclin de l’empire humain a commencé.
J’ai l’impression de voir un accident de voiture passé en ralenti, en ultra slow motion.
Si ralenti que rien ne paraît grave, tout semble flotter, tout paraît rattrapable, temporaire.

Alors j’ai le projet dans la tête (je vous en avais déjà parlé sur mon canal télégram) de lancer autre chose.
Je ne crois plus que l’entrepreneuriat durable puisse passer suffisamment à l’échelle pour changer quelque chose.

S’il y a passage à l’échelle, c’est que ça demande un pouvoir industriel colossal.
Et pour ça, il faut qu’il y ai un changement de culture lui aussi titanesque.

La seule chose à laquelle je crois, c’est au pouvoir d’action de quelques organisations ultra efficaces pour défendre le monde sauvage contre la barbarie de l’homme.
Les saboteurs, les informatrices, les infiltrés, les gardiens.

Et ces acteurs ont besoin d’argent et de moyens pour leurs luttes.

Il y a une décorélation entre ceux qui savent quoi faire mais ne gagnent pas d’argent,
Et ceux qui savent gagner de l’argent mais croient que leur action s’arrêtent à de la « consommation durable bio local et de saison sans emballage ».

Je pense qu’il est temps pour moi d’y aller un peu plus franco.

Alors Marketing Resistant va mourir pour de bon.
Et c’est un Phénix qui va en naître.

Et on va réssuciter Robin des Bois.
On va aller prendre l’argent où il est.
On va prendre la première place et réorienter ses flux vers celles et ceux qui sont super forts pour lutter contre la pêche industrielle, l’exploitation animale, la consommation d’énergie fossile, etc. ou bien pour l’éducation massive et impactante de millions de personnes.

Monter des petites boîtes qui commercialisent des cosmétiques c’est sympa,
Mais ça ne changera jamais le monde assez vite.
(A moins que ça fasse de sacrés marges et que l’argent généré puissent aller dans le financement des luttes)

Je pense que la manière de changer le plus efficacement le monde, c’est de prendre l’argent là où il est le plus.
Dans les projets pas verts du tout.

Je veux piquer la place du vendeur de carte Pokémon N°1 sur Amazon.
Je veux détrôner le vendeur de babiole chinoise sur Aliexpress.
Je veux comprendre et documenter comment font ces gens qui réussissent sans vergogne.

Et appliquer leur méthode pour leur prendre la place.
Que l’argent ne passe plus par eux mais par nous, nous les sobres, nous les non-consuméristes.

Que fait un sobre, une non consumériste, lorsqu’il ou elle reçoit beaucoup d’argent ?
Elle en fait quelque chose de bien.
Elle se met en sécurité avant tout, bien sûr,
Mais ensuite elle bâtit avec conscience.
Elle en prête ou donne à celles et ceux qui savent quoi en faire pour lutter efficacement.

Si on veut protéger la forêt, ce n’est pas en faisant 50k€/an en vendant des trucs « éthiques » qui limitent leur impact sur l’environnement qu’on y arrivera.

C’est en piquant la place crado de celui qui fait 500k€/an et en filant 10% à des assos qui rachètent des forêts pour les protéger.

Celles et ceux qui sont sur le front ont besoin d’argent.

Je veux créer une armée de millionnaires « sobres » qui les financent.

Comme si, alors que le Titanic coule, on va dans le buffet des riches pour piquer la bouffe et la ramener à celles et ceux qui fabriquent des canaux de fortunes.

Voilà pour le nouveau projet, la renaissance.
Robinhood Reborn.

Je travaille dessus, ça prendra le temps que ça prendra.
Je teste ces méthodes, je documente, et je vous formerai à ça.

Pour ce qui est de ces mails… je pense que je vais reprendre.

Mais pas forcément pour parler business ou écologie tout le temps.
Ce sera plutôt comme un journal de bord de mes aventures, de mes pensées, de ce voyage initiatique.

J’aurai aimé lire le carnet de voyage de quelqu’un qui vit ce que je vis.
Avec toute son humanité, ses espoirs, ses trouilles, ses rencontres, ses leçons, ses cheminements dans ce dépouillement.

Alors je vais tâcher d’écrire en directe ce truc que j’aurai aimé lire.

Je vous embrasse, vous êtes super d’être arrivé jusque là.

A bientôt
Maxence


C’est la fin

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